Approche des Capabilités et sociabilité. Une étude de la vie associative des jeunes a Bamako (Mali)i.
Population studies
28
Issue: 2
(06 - 2014)
Résumé
Cet article applique l'approche des Capabilités a l’analyse de la sociabilité des jeunes a Bamako.
On examine limbrication entre la participation associative et lentourage familial, et leurs
implications en termes d’épanouissement personnel, décrit par Ja jouissance d’activités
récréatives et de temps non structuré. Les données proviennent d’une enquéte auprés de 1819
jeunes bamakois de 12 a 30 ans. Les résultats montrent que fa participation associative est
faible (16%) et constitue un espace d’épanouissement variable selon fe quartier de résidence, le
sexe, fa pratique religieuse et occupation. Selon les situations, la combinaison entre la
participation associative et la richesse de l’entourage social produit ou gomme les inégalités. En
particulier, la participation sociale, quelle que soit sa forme, ne remplit pas un fréle
d’épanouissement pour les jeunes travailleurs. D’autre part, la participation associative ne
modifie pas le déficit de temps non-structuré des femmes, toutefois ce handicap des femmes est
effacé par un entourage riche.
Mots-clés : participation sociale, vie associative, entourage familial, temps non structuré,
jeunes a Bamako, capabilités.
Abstract
Capability Approach and social participation. A study of the associative life of
young people in Bamako (Mali).
In this paper we use the Capability Approach to analyse the social participation of young people
in Bamako. We examine the complex relationship between the main types of social
participation, i.e. associative life and family network, and their influence in terms of personal
flourishing as defined by recreational activities and unstructured time. We use the data from a
survey of 1,819 young people aged |2 to 30. Results show that only 16% are members of an
association and that the impact of participation on personal flourishing varies with
neighbourhood, sex, religiosity and type of occupation. Combining associative participation and
the richness of the family network introduces or erases inequalities. In particular, regardless of its
type, social participation is not a factor in personal flourishing for young people already
professionally active. Associative life does not modify women’s lack of unstructured time, but a
rich network erases this handicap for women.
Keywords: social participation, associative life, social network, youth, Bamako,
unstructured time, capabilities.
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